L’Atelier Morganti a eu récemment l’honneur d’être choisi pour restaurer une tabatière du maître orfèvre Adrien-Jean-Maximilien Vachette (1753–1839). Son heureux propriétaire, grand collectionneur, nous a permis de vous la présenter. C’est donc pour nous l’occasion de faire un petit retour sur ce maître orfèvre parisien :

Quinzième et dernier enfant d’un receveur de la seigneurie de Cauffry (Oise), Adrien-Jean-Maximilien Vachette naquit dans cette localité le 9 janvier 1753. Après huit années d’apprentissage. Il obtint la maîtrise d’orfèvre le 21 juillet 1779 sous la caution de Pierre-François Drais et s’installa place Dauphine près du Pont-Neuf à Paris. Il travailla pendant un temps pour la Maison Ouizille et Lemoine. Ce fut un concepteur et dessinateur prolifique et certainement l’un des artisans les plus renommés de son époque. C’est Vachette qui dessina la médaille miraculeuse (ou médaille de l’Immaculée Conception), d’après la vision de sainte Catherine Labouré. Il produisit et vendit plus de deux millions de médailles entre 1832 et 1836.

Il connut un grand succès pendant le règne de Louis XVI, sans toutefois parvenir à intégrer les Menus Plaisirs du roi, traversa non sans encombre la tourmente révolutionnaire, puis reprit son activité, qui devint à nouveau florissante sous le Premier Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet. Il eut parmi ses disciples Jean-Valentin Morel qui fut son apprenti avant d’ouvrir lui-même sa propre boutique à Paris.

Il finit ses jours à Paris le 23 septembre 1839. Maître consommé dans son art, Vachette su s’adapter aux goûts d’une clientèle très éclectique : il exécuta sous l’Ancien Régime des boîtes et des tabatières ciselées d’or, garnies de morceaux de laque, d’émaux translucides, de médaillons à portraits ou encore de pierres dures.

Le musée du Louvre possède dans ses collections plus de trente tabatières de Vachette dont trois en laque du Japon. Les boîtes de Vachette sont très recherchées pour la qualité d’exécution et le choix des matériaux. Elles figurent dans de grandes collections et dans de nombreux musées internationaux.

Concernant notre restauration, voici quelques photos de notre travail. Il s’agit d’une boite cage en or et panneaux de laques du Japon qui eux datent du 17ème siècle :