Les œuvres d’art provoquent l’illumination de l’esprit ; ce sont des objets que l’on veut transmettre. Ceux-ci, qui nous viennent d’un passé lointain, subissent les outrages du temps.
Il faut les entretenir, les restaurer…
En tant que restaurateurs, nous devons remettre en état, par la réparation ou la reconstitution de certaines parties.
L’œuvre doit trouver sa juste place dans le temps, tout en se gardant des falsifications. Les lacunes de la pièce ne doivent pas s’imposer au détriment de l’image.
Ainsi, nous rendons à l’œuvre l’unité potentielle qui la définit.
Chaque pièce est unique. Dans l’atelier Morganti, nous redonnons vie, avec un soin particulier, à chacune d’entre elles grâce à diverses techniques et savoir-faire :
– Le nettoyage, le lustrage du vernis, le décapage si celui-ci altère la lisibilité de l’œuvre.
– Le recollage des parties fragilisées, au cœur de la faille.
– La remise à niveau des fonds et reliefs, avec un enduit traditionnel à base de colle de peau et de blanc de Meudon.
– La reconstitution ou restauration des lacunes.
– Enfin, la finition, satinée, mate ou brillante.
Pour illustrer ce propos, voici un exemple concret. Cette sellette est victime du temps. Avant restauration (à gauche) elle présente des taches et des décolorations, on peut constater quelques manques dans les motifs en nacre. Elle a été nettoyée, les manques de nacre sont comblés.
Pour en savoir plus : « théorie de la restauration » de Césare Brandi (site de l’éditeur)