Si l’on est puriste, on parle de la laque quand on parle de la matière et du laque pour parler de l’objet laqué.
La découverte de la laque remonte à il y a plus de 3000 ans. Elle est produite à partir de sèves d’arbres qui poussent sous des climats tempérés et sont de la famille de l’arbre à cachou (Anacardiaceae) : Rhus vernicifera (Chine, Corée, Japon), Rhus succedanea (Nord-Vietnam et Taiwan), Melanorrhoea usitate (Thaïlande et Birmanie).
Voici une description simplifiée des étapes de fabrication de la laque : la sève est collectée, filtrée puis agitée dans un récipient ouvert. L’émulsion obtenue (contenant environ 30 % d’eau) est alors appliquée sur un support et on la laisse sécher. La surface obtenue est ensuite poncée, polie, puis une nouvelle couche de laque est posée et mise à sécher. Ces opérations se répètent jusqu’à obtention d’un nombre de couches compris entre 10 et 20. Elle se caractérise par une grande résistance à l’eau, la chaleur et aux acides. À l’origine, elle est d’ailleurs utilisée comme couche protectrice, sur les parois et les piliers de chambres funéraires ainsi que pour le revêtement d’armes ou la vaisselle.
Pour en savoir plus
Nous apprécions le travail de l’artiste laqueur Martine Rey utilisant la laque végétale : www.martine-rey-laque.fr
Livre : « rêves de laque- le japon de Shibata Zeshin », catalogue de l’exposition qui s’est tenue au Musée Cernuschi à Paris en 2012, dont vous pouvez voir une vidéo en suivant le lien :
Rêves de laques, le Japon de Shibata Zeshin
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